Le Village Notre-Dame-de-Lourdes

À l’origine, en 2002, la fondatrice, Madame Maud Laurent, une travailleuse sociale haïtienne, hébergeait une vingtaine d’enfants dans le besoin chez elle. Mais, suite au séisme de 2010, elles s’est retrouvée avec plusieurs dizaines d’enfants abandonnés ou orphelins. Elle a alors décidé non seulement de les héberger et de les nourrir, mais aussi de les éduquer.

Avec l’aide de différentes ONG internationales, dont FENDLI, en 2011, elle a entrepris la construction d’un foyer-école capable d’héberger une centaine d’enfants âgés, à l’époque, de quelques mois jusqu’à 18 ans.

Aujourd’hui, le Village abrite toujours plus de cent enfants âgés d’un an à 18 ans et comprend plusieurs équipements et installations.

  • Deux grands dortoirs (un pour les filles, un pour les garçons) munis de sanitaires et douches
  • Un grand réfectoire où se prennent tous les repas
  • Sept classes d’école (six pour le primaire, une pour la première secondaire)
  • Une garderie et une maternelle pour les tout petits
  • Un dispensaire
  • Une bibliothèque
  • Quatre chambres pour les bénévoles avec sanitaire
  •  Une cuisine-salle-à-dîner pour les bénévoles
  • Une grande aire de jeux extérieure
  • Un poulailler
  • Une boulangerie
  • Un jardin potager et une bananeraie
  • Un pavillon d’accueil pour les parents visiteurs (en construction)

Le Village compte six employés qui assurent l’entretien, la lessive, la cuisine, la surveillance et l’encadrement des enfants.

Le Village embauche et rémunère également dix (10) enseignants pour son école primaire et sa classe de première secondaire.

Le Village fonctionne comme une famille, les plus grands s’occupant des plus petits et, ainsi,  une dizaine d’équipes assurent le nettoyage, la vaisselle, la cuisine, et la coiffure des enfants.


Maud Laurent, fondatrice

Maud Laurent a fondé et dirige le Village Notre-Dame-de-Lourdes depuis 2002. Toute jeune femme, elle s’occupait déjà d’enfants dans le besoin ou laissés à eux-mêmes. Elle a été travailleuse de rue auprès de jeunes délinquants et elle a travaillé avec des détenues à la prison pour femmes de Port-au-Prince.

Elle a découvert, en écoutant ces jeunes, que l’on ne naît pas délinquant, mais qu’on peut le devenir à la suite d’un choc, d’une situation difficile ou entraîné par de mauvais amis.

Alors, elle a décidé de s’occuper personnellement de ces enfants sans aucune protection de l’État. En 1999, elle a accueilli chez elle son premier enfant, puis cinq, puis, 10, puis 20, le maximum qu’elle s’était fixé comme objectif, mais est survenu le tremblement de terre de 2010 et le nombre d’enfants qui réclamaient secours a vite quintuplé.

Et c’est ainsi qu’a été conçu, en 2011,  le « village » pour lequel elle a gardé le nom du petit foyer qu’elle avait fondé en 2002 :  Le Village/Foyer École Notre-Dame-de Lourdes. Si un jour il existe un Prix Nobel du dévouement, elle en sera sans doute la première bénéficiaire.

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La vie au Village NDL

Déjà à 6 heures le matin, la vie s’active au Village Notre-Dame-de-Lourdes. La centaine d’enfants qui y habite se lève et se prépare pour l’école. Des rires, des cris, des chants. L’énergie est grande et on court vite au réfectoire pour le petit déjeuner. Ensuite, les élèves, en rang, chantent l’hymne national tandis que le drapeau est hissé. Le soleil brille, il fait chaud (on est en Haïti, après tout), les enfants ont un sourire éclatant, mais ce sourire cache-t-il le passé qui les a rendu si résilients, si forts et si débrouillards?

Et puis, les plus petits commencent leurs cours à l’école qui accueille également des enfants de l’extérieur. Les plus grands, eux, vont dans des écoles secondaires du quartier. Tous sont en uniforme, chemisier blanc et pantalon ou jupe marine. On sent chez tous la fierté de faire partie de ce Village et d’être Haïtien.

Pour les bénévoles, la journée commence aussi avec l’accueil des enfants et un petit déjeuner. Ensuite, chacun, chacune va travailler à son projet: enseignement, camp d’art, aide à l’administration, construction ou encore nettoyage du potager. Les tâches sont variées et avec une seule maman pour une centaine d’enfants, le travail est énorme. Mais, chaque fois, on sent chez chacun des bénévoles la gratitude, le bonheur de partager ces moments inoubliables.

Les plus petits prennent une pause le midi pour leur diner et finissent leurs cours en après-midi, au même moment où les plus grands reviennent au Village. Ensuite, c’est l’heure des devoirs, des jeux, du soccer ou des sessions de coiffure pour les filles, etc.

Le soir, tout le monde soupe dans le grand réfectoire et l’équipe du Village, dirigée par « Tati Jo », s’assure que tous les enfants aient leur plat. Souvent, après le souper Mamie Maud fait un petit discours, comme tous les parents, un rappel au respect, aux bonnes manières. Quelque fois, c’est un grand qui s’adresse à ses frères et soeurs et qui leur rappelle les mérites de la solidarité.

Mais souvent, avant l’heure de dormir, c’est la fête! Un anniversaire, l’arrivée ou le départ de bénévoles, un groupe d’animation, la musique résonne et les enfants se mettent à danser. Les tout petits se blottissent souvent dans les bras d’un plus grand ou d’un bénévole. Quiconque a la chance d’assister à ces moments-là en garde un souvenir impérissable.

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